Négo 2022
Pour affronter les défis maintenant

Nous le disons souvent, nous ne faisons pas que travailler à la CSN, nous y militons aussi.

Nous avons à cœur les causes que le #MouvementCSN défend depuis plus de cent ans, et c’est avec insistance que nous dénonçons depuis de nombreuses années les incohérences qui nuisent à sa santé.

En cette année du centenaire, cette négociation est décisive pour l’avenir même de notre mouvement: il est urgent d’agir maintenant!

Nous voyons bien que notre mouvement pourrait être encore plus fort, ses salarié-es encore mieux outillé-es et soutenu-es, plus heureuses et heureux au travail, et surtout, plus efficace contre les patrons auxquels les membres de la CSN font face au quotidien.

Nous, les salarié-es-militant-es du mouvement, avons des solutions à proposer. Notre priorité reste sa pérennité, qui nous est si chère. Restons déterminés, solidaires et exigeons un mouvement dont on peut être fiers.

Pourquoi une banque de 5 journées de grève?

L’assemblée générale de la fin de semaine à venir sera d’une grande importance puisque nous débattrons d’une proposition pour une banque de 5 jours de grève.

Défis de la main-d’œuvre
Pour la pérennité du mouvement

Un constat clair se dégage depuis nombre d’années sur notre charge de travail, mais peu d’avancées concrètes ont permis de remédier aux problèmes persistants. D’autant plus qu’un renouvellement assez massif de la main-d’œuvre s’opère depuis près de 10 ans et que les défis qui en découlent s’ajoutent aux difficultés dans un contexte d’attraction.

Il y a urgence d’implanter des mécanismes pour diminuer la pression sur nos équipes et ses salarié-es. En ce sens, il faut revoir la façon de remplacer les camarades absents, notamment les employé-es de bureau, par la mise en place d’une équipe volante confédérale. Il faut également réviser les procédures de recrutement et celles pour les enquêtes de permanence ainsi que les façons de faire pour être plus efficace dans les transferts de connaissances lors des programmes de préparation à la retraite.

Veillons à un meilleur encadrement des nouvelles et des nouveaux par l’ajout de personnel dans chaque organisation à l’intérieur d’une vraie structure de marrainage/parrainage. L’objectif de cette structure permettrait aussi un appui dans les dossiers impliquant un niveau d’expertise supérieur.

Pour répondre aux enjeux de mouvements de main-d’œuvre, plusieurs solutions ont été développées lors de notre dernière négociation, en 2019. Certaines de ces solutions ont pour effet de limiter les jeux de “chaises musicales” et assurent une plus grande stabilité. Les discussions de la ronde précédente ont permis de s’entendre sur quelques éléments. Cette fois, nous devons les mettre en branle!

Salaires
Pour retenir notre main-d’œuvre

Il est souvent difficile pour un groupe de syndicalistes de parler de leur propre salaire. En comparaison avec nombre de nos membres, nos conditions salariales sont enviables. Cependant, n’entendons-nous pas régulièrement plusieurs militantes et militants des syndicats affirmer qu’ils et elles « ne feraient jamais notre job »? La pénurie de main-d’œuvre a fait en sorte que l’époque où nos conditions de travail étaient « nettement supérieures » est terminée.  Nous devons en prendre acte.

L’analyse qui a été faite par notre assemblée générale était claire et juste : si les conditions d’entrée sont perçues comme étant très satisfaisantes, celles qui caractérisent notre pleine reconnaissance de compétence (le dernier échelon salarial, notamment) ne le sont plus. Tant au point de vue du salaire maximum que de la conciliation famille-vie-travail, nous devons rendre la perspective de carrière à la CSN attrayante matériellement. Il ne suffit plus de s’appuyer simplement sur l’engagement vertueux des salarié-es du mouvement. Plus attractif doit rimer avec enrichissement ciblé. Notre demande portant sur le dernier échelon salarial en est un bon exemple : « De revoir l’échelle salariale, en reconsidérant les écarts des échelons, de telle sorte à assurer un certain rattrapage salarial pour les plus hauts d’entre eux » .

De plus, notre projet comporte un nombre raisonnable de demandes qui visent à donner une valeur au côté “éclaté” de notre travail, notamment en reconnaissant le kilométrage fait les jours fériés à partir de la maison.

Nous devons mener cette bataille, nos demandes sont légitimes : l’attractivité de nos emplois est notre meilleure arme contre la pénurie de main-d’œuvre et pour se donner une chance collective de diminuer l’effet de surcharge que nous vivons partout dans le mouvement.

Télétravail
Pour respecter l’autonomie professionnelle

L’autonomie professionnelle est au cœur de notre travail à la CSN depuis les débuts du STTCSN. N’importe quelle entente sur le télétravail doit à tout prix placer cette autonomie à l’avant-plan. 

Disons-le : la pandémie ne nous a aucunement empêché d’offrir des services de qualité à nos membres, peu importe notre lieu de travail. 

La partie confédérale ne peut pas nous accuser d’avoir fait preuve de laxisme au cours des deux dernières années. Au contraire, nous avons livré la marchandise jour après jour, et ce, en dépit d’obstacles considérables. 

Le monde du travail vit de grandes transformations en ce moment. Plusieurs employeurs comprennent qu’ils doivent innover en favorisant des modèles hybrides et fluides de travail. La partie confédérale a de grands devoirs à faire si elle croit que le mouvement en sortira gagnant avec des balises rigides pour encadrer le télétravail. 

Nous ne pouvons pas faire marche arrière. Exigeons l’autonomie!

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