Lacer ses patins pour sa santé

Mélanie Fortin, conseillère à la FSSS aux Îles-de-la-Madeleine, a toujours un peu rêvé de jouer au hockey sur glace. Un désir d’enfance difficilement réalisable à l’époque, tant pour des raisons monétaires que politiques, mais qui s’est finalement manifesté il y a quelques années lorsqu’elle a eu l’occasion de devenir membre d’une ligue féminine aux Îles. 

C’est à la suite d’un diagnostic de cancer que notre camarade a décidé de lacer ses patins et de se lancer dans un nouveau défi. « Quand on affronte des maladies graves, ça remet un peu les choses en perspectives, » nous explique-t-elle. « Mon équilibre de vie n’était pas top, comme plusieurs d’entre nous avec notre job demandante, stressante, et prenante en heures. » 

Elle a commencé en suivant des cours de hockey à l’Université de Montréal (CEPSUM) et a voulu rapidement se trouver une équipe acceptant les novices, projet qui s’est avéré compliqué à Montréal et en Mauricie. Mais une fois installée aux Îles, un coup de fil rapide à la municipalité lui a fait découvrir une ligue avec quatre équipes qui accepte des femmes de tous les âges et de tous les niveaux d’expérience. «Même en étant la seule fille pas des Îles, on m’a immédiatement intégrée. Je suis zéro athlète, zéro compétitive. L’année dernière, on a gagné le championnat et je ne savais même pas c’était quoi le pointage final. » 

L’ajout de ce sport à sa vie quotidienne a joué un grand rôle sur son état de santé. « Je ne peux même pas décrire le bonheur que ça me procure de faire du sport, surtout un qui est typiquement masculin. L’impact sur mon énergie, voir même sur la qualité de mon sommeil. Je suis actuellement blessée et je peux vous dire qu’après quatre semaines sans sport, je le sens et j’ai hâte de me retrouver dans l’aréna dans les prochains jours. » 

Adepte de la simplicité, Mélanie traîne maintenant tout le temps maintenant des runnings, une casquette et un vélo, juste au cas où une occasion se présenterait pour aller courir ou enfourcher son bicycle « Comme dans tout dans la vie, j’essaie juste de ne pas commettre trop d’erreurs, de respirer, pis de me faire du fun. Le reste suivra. » 

Voir aussi:

Retour en haut